La photogravure est le procédé par lequel un dessin est reporté sur les cadres d’impression à la lyonnaise. A l’origine, toute une série de procédés ont été expérimentés : la peinture manuelle, le découpage ou encore la feuille métallique enduite de cire, tous supplantés par ce procédé photochimique (action de la lumière sur une couche sensible).
A partir de la maquette du client, le photograveur doit définir le nombre de couleurs et le rapport du dessin. Chaque couleur est transposée sur un film transparent, appelé cliché, avec de l’encre ou de la gouache.
Ces clichés servent à fabriquer les cadres d’impression, constitué d’une gaze vierge (gaze à blutter) tendue sur un cadre. Initialement en soie, cette gaze sera par la suite remplacée par une gaze de polyamide ou polyester. Elle est enduite, sur ses deux faces, d’un vernis photosensible qui durcit à la lumière. Le cliché est superposé à la couche photosensible et l’ensemble est exposé à une source lumineuse, « photographiant » ainsi le cliché. Sur les zones laissées libres par le cliché, le vernis bouche la gaze en durcissant. Sur les zones recouvertes par l’encre ou la gouache, le vernis ne durcit pas et sera éliminé au rinçage, libérant ainsi les zones de transfert de la couleur d’impression. Le cadre est devenu un pochoir !
La région berjallienne regroupe aujourd’hui 95% des Sociétés françaises de photogravure textile.
Musée Bourgoin-Jallieu : L’atelier de photogravure par Bourgoinisere