L' »Allégorie » fut commandée par Edmond Gillet (1873-1931), notable lyonnais qui appuya la création de l’École de Chimie de Lyon, et le développement de Rhône-Poulenc. La toile fut cédée (dans les années 70) à un membre du groupe Pechiney.
La ville de Lyon, où l’on peut distinguer la Basilique de Fourvière, ainsi que diverses cheminées industrielles, sert de cadre à une composition pyramidale, où s’insère une femme chimiste observant un ballon. Sur ses genoux, un cahier de chimie ; à sa gauche, un laboratoire et des écheveaux de soie teints ; à sa droite, un mélangeur de tissus et couleurs. Et finalement, à ses pieds, des objets symboliques tels qu’une caisse de bois, un globe terrestre rappelant le commerce de la soie ; deux caducées, symboles de l’École de médecine de Lyon et du soutient de Gillet à cette dernière ; ainsi qu’une entrée de mine, une lampe et des piolets de mineur, en référence à l’extraction des pigments colorants. Malgré un chromatisme jugé sombre, une chaleur et des tons ambrés se dégagent de cette composition
Cette allégorie, telle une exaltation des techniques de teinture, apparaît plus comme un hommage à Gillet pour ses bienfaits envers la ville de Lyon, que comme une représentation de la chimie des couleurs.