Le batik (terme javanais) est une technique complexe d’impression et de teinture d’une toile de tissu, à la réserve de cire, permettant l’obtention d’un motif en négatif.
Cette technique est pratiquée en Inde, au Sri Lanka, en Chine, en Asie du Sud-Est, au Turkestan et en Afrique occidentale. C’est en Indonésie, sur l’île de Java, qu’elle va connaître son apogée.
L’UNESCO a d’ailleurs officiellement reconnu cette technique comme héritage culturel, par son inscription en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
On distingue deux procédés de batik, le tulis et le cap [prononc. tchap].
Le tulis (écriture) est un procédé de batik réalisé à l’aide d’un canting. Ce stylet en bambou, surmonté d’un réservoir, permet de déposer la cire sur le tissu à main levée. Ce travail est exclusivement féminin.
Le cap quant à lui est un tampon trempé dans la cire chaude, puis appliqué sur le tissu. Ce travail est en général assuré par les hommes.
Une fois la cire séchée, le tissu est immergé dans la teinture, mis à sécher, puis trempé à nouveau dans un bain chaud pour faire fondre la cire. Une fois la cire retirée, le motif apparaît donc en blanc sur un fond coloré.
Pendant la fabrication du batik, la cire chaude travers le tissu. Ainsi, en retournant un batik, on constate que le motif sur l’envers est bien visible, il ne se distingue parfois de l’endroit que par une légère différence de netteté . Un vrai batik se reconnaît également au fait qu’on peut le laver sans qu’il déteigne ou se décolore.