L’impression au pochoir est utilisé en Chine depuis le XIIe s.
Les pochoirs devaient être réalisés dans un papier assez robuste, qui ne se déformait pas. Ce papier était obtenu en faisant bouillir de l’écorce de mûrier dans une solution végétale et des cendres. La mixture obtenue était ensuite réduite à l’état de pulpe. Puis cette pulpe était mélangée à de la glue de riz.
Le mélange, déposé sur des treillis rectangulaires, était alors pressé afin d’en extraire l’eau. Les feuilles obtenues, très fines, étaient séchées au soleil.
Pour créer un pochoir, il fallait assembler plusieurs de ces feuilles avec du jus de kaki. Enfin, après 2 à 3 ans de repos, la plaque qui servirait de pochoir pouvait être finalisée.
Les motifs étaient découpés à la main avec un outil tranchant suivant les lignes d’un motif dessiné auparavant. Néanmoins, la confection des dessins était rendue très compliquée par la nécessité d’éviter des parties flottantes lors du découpage. Certains motifs ne pouvaient être exécutés tant que la présence de « ponts » pour fixer les parties flottantes restait obligatoire. Les imprimeurs fixèrent alors ces parties par des fils de soie ou des cheveux humains. Ainsi la cohésion de toutes les parties du motif était maintenue, les parties flottantes étant reliées ensemble.
Le motif était d’abord protégé par empâtage à l’aide d’une pâte de riz appliquée à la spatule, puis l’étoffe entière était teinte au pinceau. Les fils flottants, roulant au passage du pinceau, ne laissaient pas d’empreinte. La partie réservée par cette glue de riz n’ayant pas été teinte, le motif ressortait blanc sur fond coloré. La dernière opération consistait à faire quelques retouches à l’aide d’un pinceau ou d’une brosse en cas de bavure de la teinture.