Impression à la plaque de cuivre

L’impression à la plaque de cuivre gravée en creux apparaît en 1752 dans l’atelier de Francis Nixon à Drumcondra en Irlande. Elle gagne l’Angleterre en 1756 et est utilisée à Jouy-en-Josas dès 1760. C’est le début des impressions monochromes et la composition de scènes à personnages qui ont rendu célèbres les toiles de Jouy. Cette technique permet en effet d’obtenir en une seule application de grands motifs au dessin très précis.

La plaque de cuivre est gravée au burin en taille douce. Cette gravure en creux s’oppose à la taille en épargne (en relief) utilisée dans l’impression à la planche. Il s’agit d’une gravure en taille directe : l’artisan grave directement la plaque de métal. Elle permet des effets d’ombres et de lumière plus subtils que les techniques plus anciennes. L’encre se dépose ensuite dans les creux. Une presse est nécessaire pour transférer la matière colorante des creux de la gravure sur la toile.

L’impression à la plaque de cuivre est coûteuse, en raison notamment du prix élevé de la matière première. Elle permettra de produire des textiles haut de gamme, mais sa faible productivité rendra son usage marginal dès les années 1820-1830.

Cette technique a été l’une des premières techniques implantées dans notre région et plus particulièrement à Bourgoin-Jallieu, dès 1780 avec l’usine Perrégaux.