Le clocher d’Authezat

Longtemps appelé Jardin en Dauphiné cette œuvre représente en fait une vue d’Authezat (Puy-de-Dôme). Comme toutes ses peintures de très grand format, Victor Charreton élabore une composition rigoureuse qui s’appuie sur des règles traditionnelles (un tiers de terre, deux tiers de ciel par exemple) et un évident travail en atelier. Il en résulte une impression d’équilibre, de calme et d’entière satisfaction visuelle. Mais il manque cette pointe de fantaisie dans la touche et cette palette dynamique et joyeuse propres au travail de Charreton sur le motif.

Cette peinture inachevée, version réduite de la précédente, est un élément rare pour analyser la technique picturale de Victor Charreton. Il faut imaginer l’artiste devant son motif : après une mise en place au crayon des principaux éléments de la composition, il pose rapidement, en aplats, les grandes masses colorées dans une tonalité souvent opposée (chaud/froid) à l’harmonie définitive. Ce procédé permet, par le jeu des complémentaires, de développer une gamme chromatique plus subtile.