La rivière dans les ruines

Huile sur toile

Ce tableau est à la charnière de deux époques.

Avec son ciel orageux tourmenté, une base de noir, une palette essentiellement froide et sombre, un sujet à tendance romantique servi par l’imaginaire des ruines, il témoigne de l’influence d’Auguste Ravier (1814-1895) et du paysage lyonnais dans les premières œuvres de Victor Charreton. Ses premiers paysages, dans lesquels il dévoile une sensibilité tourmentée, montrent en effet sa préférence pour les crépuscules, les contre-jours, le clair-obscur, dégageant, selon les œuvres, une atmosphère romantique voire dramatique.

Mais cette toile montre également un éveil à la lumière et à la couleur avec une pointe de vert dans le ciel, une touche vigoureuse et rapide et une utilisation encore timide du rose et du mauve, qui deviendront par la suite des incontournables de sa palette chromatique.