Victor Charreton aurait découvert la finette par hasard dans la boutique d’une mercière en 1923. Faute de toile à peindre, il aurait utilisé cette toile de coton pelucheuse, notamment utilisée pour confectionner les chemises de nuit, sur son envers. Cette texture ouatée n’autorise qu’un travail au couteau. Il l’emploie sans apprêt pour que l’huile soit absorbée, gardant ainsi leur éclat aux couleurs, sans nuire à la conservation de l’œuvre.
L’utilisation de cette toile implique une grande maîtrise car la matière pelucheuse interdit les erreurs et les repentirs. Les finettes font bien l’objet d’une recherche plastique à part entière dans sa production puisqu’il va l’utiliser abondamment. C’est avec des tableaux comme celui-ci que l’on réalise pleinement la liberté et la virtuosité d’un Victor Charreton en pleine maturité.