La planche à ombrée est mise au point vers 1925-30. Elle permet, par un système d’alimentation en couleurs, de multiplier les effets à partir d’une seule planche.
Sous ce terme se cachent cependant plusieurs types d’expérimentations (ombrée, fusant, godet…) qui ont toutes pour but d’obtenir des colorations fondues et aléatoires par opposition à l’aplat coloré de la planche traditionnelle.
La planche femelle est alimentée en couleur par des réservoirs ; la gravure en liège de la planche augmente l’effet fusant.
Ce procédé fut adapté à la technique de l’impression au cadre par les chimistes des Ets Mermoz de Bourgoin-Jallieu.
Le procédé des planches à godets se fait en deux temps. Chaque godet contient une couleur différente composant l’ombrée que l’on veut obtenir. Plus les nuances des couleurs sont rapprochées et plus le dégradé est régulier. L’imprimeur plonge un cadre muni de tringles (le violon) dans ces godets . Posée sur le feutre du barquet, la couleur sert ensuite à alimenter une planche gravée ou un cylindre.